Notre Dame d'Aynès

Eglise de Notre Dame d’Aynès

 

Cette église paroissiale reconstruite aux XIVe et XVe siècles, existait déjà à l’époque romaine. Une tradition populaire veut qu’au XIIIe siècle, une statue miraculeuse de la Vierge d’Aynès, sur l’autre rive, ait fait comprendre aux fidèles et à leur curé qu’elle souhaitait que soit érigé une église à son nom en ce lieu où elle fut retrouvée à plusieurs reprises. L’édifice actuel plusieurs fois remanié, conserve de nombreux fragments de vitraux du XVe siècle.

 

L’autre particularité de cette église réside dans le culte de St BRANDAN, moine navigateur Irlandais du Ve siècle. Ses reliques auraient été ramenées par Gauzfred de MONTE-ARNAL lors de sa participation, en 1066 à la bataille de Hastings avec le corps expéditionnaire de Guillaume le Conquérant. Ce Saint était invoqué par les gabarriers du lot au passage de Notre Dame d’Aynès.

 

La croix du cimetière

 

Ce calvaire biface avec sa hampe octogonale, est daté de 1560. Sur un côté, non tourné vers l’est après son déplacement, elle présente une scène classique du Christ en croix entouré par la Vierge, St Jean et St Antoine juché sur un onagre. Sur l’autre face St Christophe occupe la place centrale avec St Pierre et St Paul à sa droite et St Martin en cavalier.

 

 

 

 

 

 

Le four sécadou retrouve sa couverture de lauzes

Four Sécadou n’est pas un traditionnel four banal comme on en trouve dans de nombreux hameaux. A l’origine, propriété de la famille MAURY, du village d’Aynès sur l’autre rive, dans le Cantal, celle-ci en a fait don à la paroisse de Notre Dame d’Aynès pour l’usage exclusif des prêtres résidents ou ceux desservant la paroisse. Deux prêtres de cette famille, ont été curé prieur à Notre Dame d’Aynès, Jean Baptiste de 1782 à 1826 et Jean Antoine son neveu de 1826 à 1849.
C’est probablement de cette période, fin XVIIIème, que remonterait la construction du bâtiment Four Sécadou. En effet les matériaux utilisés, la volige chevillée en bois, peuvent légitimement laisser présager l’époque.
Au début du XXème siècle le curé MATHIEU a utilisé le four jusqu’en 1930. Son successeur le curé VIALARET, dernier prêtre résident de 1930 à 1955, lui ne s’est servi que du Sécadou pour faire sécher les châtaignes que lui apportaient les élèves de l‘école de N.D. d’Aynès.
Depuis près de 20 ans, l’Association Paroissiale de Notre Dame d’Aynès œuvre à la sauvegarde et à la restauration du patrimoine de la vallée, en liaison avec les municipalités de Sénergues. Après de nombreux travaux réalisés en divers sites, le chantier 2009 porte sur le sauvetage du Four Sécadou. Ce magnifique repère de l’histoire locale fait l’objet depuis le mois d’août 2009 des soins attentifs des bénévoles de l’association. Tous les samedi ils se sont retrouvés pour nettoyer l’intérieur, découvrir la toiture, préparer avec des matériaux locaux, la charpente et la volige qui ont reçu la couverture de lauzes courant octobre. Cette dernière opération s’est effectuée au cours d’une session de formation, initiation à la couverture de 4 jours organisée par le Pays Ruthénois.
Le petit patrimoine est un élément majeur du paysage et de l'identité d’un territoire. Aussi, dans le cadre de ses objectifs d'intervention définis par la charte paysagère, le Pays Ruthénois met en œuvre des actions en faveur de la protection et la sauvegarde du petit patrimoine témoin privilégié de la mémoire régionale. Avec l'aide d'artisans formateurs locaux le Pays Ruthénois, en partenariat avec le Conseil Régional Midi Pyrénées, propose aux agents communaux du territoire des sessions de formation pour leur permettre de réutiliser les techniques apprises. C'est là tout l'attrait de ces stages qui pérennisent la transmission d'un savoir faire ancestral. Pour l'atelier couverture, c'est le site de Notre Dame d'Aynès, qui a retenu plus particulièrement l'attention du Pays Ruthénois d’après le dossier présenté au printemps 2009 par la municipalité en liaison avec l’Association de ND d’Aynès.
La lauze est une couverture en pierre épaisse d'origine géologique variée (calcaire, grès, roches éruptives ou métamorphiques..). Celles, qui, dans le respect de l'environnement ont été employées sont des lauzes de micaschiste local. Mercredi 28 et Jeudi 29 Octobre, sous la conduite de Pascal DEVOILLE artisan couvreur à Prades d'Aubrac, formateur, maître de stage, 6 agents communaux (1 Salmiech, 1 Calmont, 2 Marcillac, 2 Sénergues), ont façonné, trié et enfin posé les lauzes sur le toit du Sécadou. Ils ont appris le départ de toiture sur « chaulatte » avec des lauzes appelées "gouttiers" pour le 1er rang, avant la pose des lauzes de rang courant choisies par largeur et épaisseur. Les lauzes de bordures appelées "rives", sont taillées droites à l'extérieur du toit et arrondies à l'intérieur. Pour l'esthétique du toit elles doivent être massives et irrégulières.  
Cet atelier s’est poursuivi début Novembre pour approfondir toutes les différentes techniques du faîtage.
Bernard VIGOUROUX et André DELOUVIER, employés communaux, se sont dévoués pour terminer la restauration, et permettre à ce Four Sécadou de retrouver tout son lustre d'antan.

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